Pourquoi entrer dans le circuit du commerce équitable ?
Depuis sa naissance dans les années 50, le commerce équitable poursuit un but de rééquilibrage des forces entre producteur et acheteur. En quelques décennies, le commerce équitable s'est développé grâce à de nombreuses filières internationales et nationales. À présent, il repose sur des bases réglementaires bien définies avec des labels reconnus. Le commerce équitable se révèle également le porte-étendard de la filière bio et du développement durable. Consommer équitable est devenu un geste citoyen.
Quelle définition du commerce équitable ?
Le commerce équitable se donne pour objectif de réduire les inégalités sociales et environnementales au niveau mondial. Pour atteindre cet objectif, ce commerce s'appuie sur une juste rémunération des producteurs. Elle leur garantit un niveau de vie décent et leur fournit la possibilité de développer leur activité. Aussi, le commerce équitable tient sur un partenariat entre un acheteur et un producteur permettant à ce dernier de lui garantir un revenu minimum sans tenir compte des fluctuations de prix du marché. Les artisans et les agriculteurs intégrés dans les circuits du commerce équitable obtiennent un meilleur revenu que dans le circuit du commerce conventionnel.
Des modes de production et de consommation durables se développent pour réduire le poids environnemental du commerce. Les circuits courts et la relocalisation sont privilégiés. Le commerce équitable promeut les pratiques d'agriculture biologique et de l'agro-écologie. Tous les acteurs du circuit du commerce équitable favorisent l'éco-responsabilité.
Quel cadre réglementaire pour le commerce équitable ?
La loi du 2 août 2005 donne une définition légale au commerce équitable.
Les labels du commerce équitable sont encadrés par une réglementation stricte qui protège les consommateurs. Une commission, créée par décret en octobre 2015, se charge de reconnaître les différents labels. Plusieurs critères sont retenus pour décerner un label à un produit du commerce équitable.
Un label du commerce équitable respecte un cahier des charges établi par des fédérations internationales issues du domaine. Les exigences relatives au commerce équitable sont stipulées dans ce cahier des charges.
Deux grandes familles de labels se distinguent :
- les labels Nord-Sud comme le label Fairtrade/Max Havelaar ou le label SPP ;
- les labels du Nord et du Sud tels les labels WFTO, BioPartenaire, Fair fo Life.
Un label français se distingue par son application nationale : le label Agri-éthique. Son objectif principal tient dans la fixation d'un prix équitable des matières premières payées aux producteurs français.
KŪRA travaille en partenariat avec des producteurs détenant le label Nature et Progrès et le label Bio Cohérence. Ces labels prônent des échanges commerciaux équitables de produits bio dans une démarche de développement durable.
Quelles sont les caractéristiques du commerce équitable ?
Le commerce alimentaire : base essentielle du commerce équitable
En France, le commerce équitable a dépassé les 2 milliards d'euros en 2021. La consommation de produits équitables a augmenté dans les filières internationales et dans les filières françaises. Le secteur alimentaire représente environ 95 % des produits équitables. Le café et le chocolat correspondent à eux deux à plus de 50 % des ventes de produits équitables dans le monde. Au niveau national, c'est le secteur de la boulangerie-viennoiserie qui détient la part de vente la plus importante de produits équitables avec 49,6 % en 2021.
Le commerce équitable : souvent durable et biologique
Le commerce équitable se révèle un véritable accélérateur de la transition écologique. En France, en 2021, 88 % des produits équitables détenaient également un label bio. Ce commerce prône les circuits courts et l'achat de matières premières aux producteurs locaux. En participant à la croissance du commerce équitable, consommateurs et producteurs deviennent les acteurs du développement durable. En consommant local, en éliminant les intermédiaires, en utilisant moins de transports et en polluant moins, chaque acteur économique contribue à un monde plus durable.
Le commerce équitable ou les commerces équitables ?
Le commerce équitable s'est développé dès les années 50 dans un axe Nord-Sud. C'est la chute du cours du café en 1964 et l'appel des producteurs à l'aide avec le fameux slogan "Trade, not aid" qui lance véritablement l'action de lutte contre l'iniquité des échanges commerciaux entre le Nord et le Sud. La création de ce commerce a pour but d'aider les agriculteurs pauvres. Avec la mise en place de filières de produits équitables, ces agriculteurs ne sont plus obligés de céder leur production à moindre prix aux grands groupes agro-alimentaires.
Cette idée de commerce équitable a été transposée dans les pays du Nord pour lutter contre la précarité des agriculteurs et des artisans. Il faut attendre la loi Hamon de 2014 pour que le commerce équitable français ait une existence légale. Les Français sont de plus en nombreux à consommer des produits équitables et pas seulement pour des raisons économiques. Dans une démarche citoyenne, ils veulent être acteurs de leur consommation en privilégiant les producteurs locaux.